Une centaine de personnes se sont pressées, jeudi dernier, au Musée de l’École, dont on célébrait l’ouverture des nouveaux locaux désormais situés avenue Paul Gauguin, dans l’enceinte du collège Pons.

L’événement inaugural a été honoré de la présence de nombreuses personnalités et de DDEN, dont :

– Hermeline Malherbe, Présidente du Département,

– Eddy Khaldi, Président de la Fédération nationale des DDEN,

– Marie-Pierre Sadourny, conseillère départementale en charge de la commission Éducation – collèges,

– Nathalie Beaufils, Adjointe au maire de Perpignan, en charge  de l’éducation,

– Christian Horgues, Secrétaire général des services  académiques  des Pyrénées-Orientales

– Madame Lefèvre, principale du collège Pons

Intervention de Carmen Esclopé

Heureuse d’enregistrer un tel écho de sympathie réservé à ce musée de l’école publique, de l’école de la république, Carmen Esclopé a pris la parole avec beaucoup d’émotion.

Voici sa déclaration in-extenso :

« Tout d’abord, je tiens, au nom du conseil d’administration et de tous les DDEN, à remercier la Présidente du Conseil départemental, Hermeline Malherbe, d’avoir proposé un lieu et accepté que le déménagement s’effectue rapidement afin que le musée Christian Bourquin, inauguré le 15 février 2008, ne soit pas oublié, et  puisse surtout, tout aussi rapidement, permettre à nos écoliers de se replonger dans ce lieu mémoriel .

« Nos remerciements s’adressent également à la présidente de la commission Éducation du Conseil départemental, Marie-Pierre Sadourny, qui, très rapidement,  a cherché à nous reloger et a su toujours garder une oreille attentive à la réalisation de ce projet.

« Je n’oublie pas, dans cette série de remerciements, Madame Lefèvre, Principale du collège Pons, et son équipe qui ont bien voulu accepter de se séparer d’une partie de leur établissement et mettre à notre disposition, pendant un an, une salle destinée à la tenue de nos réunions.

« Comme vous pouvez le constater, nous avons quitté la Côte-Saint-Sauveur et nous voilà, un an après, avenue Paul-Gauguin,  après des travaux réalisés pour accueillir les élèves dans une salle de classe reconstituée qui les plonge dans un univers différent de celui qu’ils connaissent quotidiennement. 

« Monsieur le Directeur des services académiques de l’Éducation nationale, merci de votre soutien qui nous conforte dans notre mission de transmettre, en notre qualité de Délégués départementaux de l’Éducation nationale, des valeurs qui nous tiennent à cœur. Et ce musée est le lieu idéal puisque nous y accueillons plus de 3500 élèves par an. Les animations proposées mettent en exergue les principes fondamentaux de l’école de la république, sans oublier les droits de l’enfant et la journée de la laïcité .

« Mes remerciements auxquels se joignent ceux de tous les DDEN, vont aussi vers notre Président national, Eddy Khaldi, ici présent parmi nous, afin de partager une réunion de travail et l’inauguration de nos nouveaux locaux. Merci Eddy d’avoir quitté la capitale pour être à nos côtés.

« Monsieur le Maire de Perpignan, merci pour tout l’intérêt que vous portez à notre musée. Merci à Madame Beaufils pour la confiance qu’elle nous témoigne et, en particulier, d’avoir permis à ce musée de bénéficier de la gratuité des transports scolaires en sa qualité de site culturel des Pyrénées-Orientales.  

« Après cette visite, vous avez pu constater la qualité des travaux réalisés pour la transformation de ce bâtiment. Nous le devons, à Monsieur Foltran, ici présent, chargé d’opérations du Conseil départemental qui, grâce à ses compétences, sa diplomatie, sa rigueur,  a su obtenir des différentes entreprises un travail performant.Merci.

« Je n’oublierai pas de remercier les collègues DDEN qui ont passé, ici, une partie de leurs vacances, pour que nous soyons prêts à accueillir le public à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine. 

« Vous avez effectué la visite, mais je souhaite la prolonger en déclinant les nombreuses activités ponctuant l’année scolaire.

« Sa création  remonte à de nombreuses années, avec comme chevilles ouvrières, les DDEN, Emilienne Chagnon, Robert Piquet, Roger Moret, Yvan Bassoul, Paulette Dumons, et bien d’autres, mais toujours de façon plus ou moins  incertaine quant à son implantation.

« C’est en 2008 que Christian Bourquin, alors Président du Conseil général,  a permis aux DDEN de concrétiser ce projet, tout  en sachant qu’un jour, peut-être,  il faudrait envisager un changement de site.

« La mauvaise nouvelle est tombée alors que nous nous apprêtions à organiser son 10e anniversaire.

« L’envie de prolonger son histoire a été très forte et nous voici, grâce à vous tous, dans ces nouveaux locaux.

« Mais que se passe-t-il au musée ?

« Après le déménagement, nous avons choisi la  date des Journées européennes du Patrimoine   pour la réouverture. Avec un flux exceptionnel des visiteurs, le succès a été au rendez-vous.

« Nous voulions continuer ce que Robert Piquet et son équipe avaient mis en place. 

« Est-ce la curiosité qui a amené les visiteurs jusqu’à nous ? Est-ce le thème des conférences qui y ont été données ? Peu importe. L’essentiel est que le musée soit connu et reconnu par les enseignants et par le public.

« Ces deux journées ont ainsi  permis au public d’effectuer une visite qui en appellera une troisième à la faveur de la Nuit des musées.

« Les DDEN bénévoles qui accueillent les élèves et leurs enseignants, s’efforcent de représenter le personnage de l’instituteur de l’époque, puis ils changent de costume pour jouer le rôle de guide du musée pour la découverte du matériel et des livres utilisés autrefois.

« Le mercredi et le samedi sont réservés  à l’accueil des maisons de retraite, des EHPAD, des associations, des personnes en situation de handicap : tout est aménagé pour les accueillir 

« Pour nous, ce qui est primordial c’est que le musée vive, qu’il puisse permettre aux visiteurs de s’épanouir, de prendre plaisir, de faire surgir des moments d’émotion et faire un clin d’œil aux droits et devoirs de la république.

« D’autres musées existent sur notre territoire, mais le nôtre a une particularité que les autres n’ont pas :  les animations sont organisées par des bénévoles et l’entrée est gratuite.

« C’est également le lieu où se déroulent toutes nos réunions et où sont élaborés  nos projets comme la Journée des droits des enfants, la Journée de la laïcité, la Journée vélo et, pourquoi pas, d’autres nouveautés.

« En plus d’être un musée, je dirai que c’est aussi la Maison des DDEN, engagés au service de l’école publique et laïque. »

Carmen Esclopé  terminera son intervention en formant l’espoir d’accueillir, toujours plus nombreux, de nouveaux visiteurs. 

« Merci encore à tous. »

Intervention d’Eddy Khaldi

« Autrefois, le DDEN était considéré comme un ami de l’école. C’était plutôt un notable qui revendiquait de s’impliquer dans les institutions.

Aujourd’hui, le DDEN, c’est un citoyen, bien souvent un ex-enseignant, qui défend avec d’autres citoyens impliqués à nos côtés, les principes de cette école publique.

Depuis  les années 80,  l’idée de libre choix a fait son chemin et on a installé les familles dans une posture de consommateur de l’école. On revient à cette idée du principe commercial, cette individualisation du rapport à l’école.

Nous, ce que nous revendiquons, c’est l’idée de former un citoyen parce que l’école ne doit pas former qu’un travailleur.  C’est très extrêmement important. Et notre fonction évolue  parce que dans cette individualisation à l’école, il y a de plus en plus de conflits ou de problèmes.Le DDEN souhaite être acteur , mais aussi le médiateur dans le processus de résolution de situations particulières. À l’image de ce département où les DDEN prennent toute leur part dans le processus de lutte contre le harcèlement scolaire.

Nous ne défendons aucun intérêt corporatiste, nous ne défendons aucun groupe, nous n’avons  pas d’ambitions politiques. Le seul intérêt, pour nous, est celui de l’enfant. »

Intervention de Nathalie Beaufils

« Je suis ravie  d’être là car je suis le premier interlocuteur de l’ensemble des DDEN  de la ville de Perpignan et j’ai le plaisir de travailler avec vous tous les jours de l’année scolaire.

« Vous êtes là pour transmettre les valeurs de l’école républicaine auxquelles nous sommes tous, ici, très attachés.

Je trouve que ce musée est à votre image. Il transmet votre engagement. Vous êtes un interlocuteur important entre les acteurs de l’école et la municipalité. Votre rôle est essentiel pour toujours rappeler l’importance de l’école publique et les enjeux pour lesquels vous travaillez ensemble. Votre sagesse et votre expérience vous placent dans une relation constructive. »

Mme Beaufils conclut en remerciant  notre présidente pour sa collaboration efficace au sein de la Caisse des écoles de Perpignan.

Intervention d’Hermeline Malherbe

Après avoir remercié Mme Lefèvre, principale du collège Pons, d’avoir bien voulu accepter d’héberger et de cohabiter avec le Musée de l’École, la Présidente du Département, Hermeline Malherbe, a brossé un rapide historique de cette migration réussie qui a, finalement, satisfait l’ensemble des parties concernées.

« Je suis particulièrement heureuse, aujourd’hui, d’être parmi vous, parce que ce musée nous plonge au coeur de l’histoire de la République avec l’école publique, gratuite et obligatoire, en un mot, l’école laïque.

Un petit retour en arrière a permis de rappeler par Mme Malherbe que le musée avait été implanté, en 2008,  au centre ville, à l’initiative de Christian Bourquin, alors président du conseil général.

« Ce musée est à la fois un lieu précieux pour les enseignants parce qu’il y a des ressources pour les chercheurs. C’est aussi un témoignage de l’école d’autrefois. »

Intervention de Christian Horgues

Après avoir rappelé  que le département comptait 187 DDEN, le secrétaire général des services académiques, Christian Horgues, s’est plu à souligner l’étroite coopération avec notre Union départementale.

« Nous travaillons déjà ensemble sur  plein de dossiers et nous avons aussi des projets d’avenir. Je pense notamment à la lutte contre le harcèlement à l’école et au collège. Vous avez accepté de suivre une formation sur cette thématique, et, aujourd’hui, vous nous permettez d’intervenir d’une autre façon, très efficace, sur ces dossiers. Il y a d’autres projets qui vont nous réunir et qui nous permettront de bénéficier de votre expertise,  de compter à la fois sur  votre dynamisme, sur votre allant, sur votre volonté et sur ce désir qui nous réunit, ce soir, de faire vivre l’école de la République. »